Berlin's CSD

Je pense que faire la pride à Berlin était le seul évènement réellement prévu de mon voyage en Europe. Je savais ou c’était, je savais quand c’était, je savais chez qui je dormais, je savais que Basile allait avoir la COVID. Oulah ?
Ouaip… Un p’tit imprévu de dernière minute.
Mais ça ne m’a pas empêché d’y aller pour autant !
La pride, ou comment prendre des jolies photos pour son rapport
Donc pourquoi CSD ?
Le CSD commémore le premier soulèvement connu d’homosexuels et d’autres minorités sexuelles contre l’arbitraire de la police rue Christopher à New York dans le quartier de Greenwich Village : tôt le matin du 28 juin 1969 a eu lieu dans le bar Stonewall Inn le soulèvement de Stonewall. - Wikipédia
Voyez ça comme un équivalent de la pride en france, c’est pour ça que j’utiliserais le terme pride tout au long de mon article plutôt que CSD.
Suite à l’annulation de mon séjour chez Basile, j’ai décidé que j’accompagnerais ce bon vieux Mich-O qui de toute façon devait me rejoindre. Nous avons pris le premier train pour Berlin (6h30). Attendez… Nous avons loupé le premier train pour Berlin et pris le second train pour Berlin (8h50). Et 5h plus tard nous étions sur place, alexanderplatz plus précisément. C’est la que nous avons retrouvés Rinma et Valentine, son amie dont vous avez peut être vu le nom dans des articles précédents. Peu de temps après le lieutenant Duroc nous a rejoint et l’équipe fut au complet.
Pour ceux/celles qui ont remarqué la présence manquante du mystérieux Dorian, il avait décidé pour des raisons énigmatiques qu’il ne nous accompagnerait pas à Berlin. Sûrement un autre voyage en terre inconnue prévu pour lui.
Mais le temps pressait pour nous, le cortège de la pride avait démarré depuis 11h et il était 15h. De ce fait, nouvelle séparation pour la team Rinma-Valentines et les boys, direction notre auberge de jeunesse. On l’ou découvre avec ravissement que nous sommes dans une chambre avec 5 jeunes anglais visiblement venus pour faire du foot puisque 2/5 ronflaient (à 15h je rappelle) et que 3 autres sont arrivés suants et en tenue quelques minutes plus tard. Ce qui nous évidemment motivé à ne pas s’éterniser dans la chambre.
Avant d’arriver à Berlin on nous avait dit que pour sortir le soir il fallait des vêtements sombres sinon tu ne rentrais nul part. Ce weekend étant la CSD le thème était plutôt à l’opposé. Et nous ben on était entre les deux, c’est à dire suffisamment clairs ou colorés mais pas assez. Afin de vous donner une référence visuelle, voici le lieutenant Duroc.
Cependant, pas d’inquiétudes à avoir, à partir du moment ou il y’a 300 000 personnes sur tiergarten on se sent vite oublié et on peut profiter sans se prendre la tête. Commença alors notre grande remontée du cortège. En effet, avec ce bon vieux Mich-O et le lieutenant Duroc on est passés prendre des bières ce qui nous retardés par rapport au peloton de tête. Mais chèr·es lecteurs/rices qu’est ce que nous sommes contents d’avoir commencé par la fin, ça nous a permis de découvrir la trentaine de bus/chars avec des enceintes qui envoyaient tantôt de la techno qui transcende, tantôt des remix bass boosted de ABBA.
Un poil de monde par ici J'espère que vous êtes sur un système surround et que vous sentez les basses autant que moi
La CSD c’est aussi des rencontres, que ça soit Rinma et Valentines qui ont rencontré ce genre de flic à moustache ou moi qui rencontre un d’Artagnan très sympathique tout droit venu d’Australie. L’ambiance était légère et sans aucuns jugements, à un point que le tshirt est vite tombé pour laisser place à Techno Lulu, une espèce de petit homme rasé et barbu, torse nu qui tape du pied si fort à l’arrière des camions que 5 jours plus tard son corps est encore en train de vibrer.
Je n’ai pas de commentaire pour cette photo, elle se suffit à elle même
Finalement on est tous/toutes arrivé·es devant la porte de Brandebourg pour le show final. Autant vous dire que l’idée que je me fais de la ville de Berlin est un chouïa différente de ce qu’elle est réellement, quelques photos des monuments de Berlin dans le contexte ou je les ai découvert.
La soirée était dans la continuité de l’après-midi, beaucoup de gens, beaucoup de musique et peut être un peu plus d’alcool. Mais pas encore remis de mes aventures passées j’ai fait très soft ce soir la.
L'avion c'est pas que pour les enfants
La soirée s’est terminée sur un recalage en boite de nuit parce que nous étions trop de mecs vu que Rinma et Valentine étaient parties se coucher. Enfin moi je me suis arrêté au premier recalage, le lieutenant Duroc et ce bon vieux Mich-O on tenté leur chance autre part et ça s’est visiblement mieux passé. Mais je ne peux vous raconter comment c’était puisque je n’y étais pas.
Donc je suis rentré me poser dans mon lit superposé pour finir le principe du cumshot (cf fin du dernier article). Et ce pendant que les jeunes anglais étaient en train de discuter de façon plutôt disgracieuse d’une blonde qu’ils avaient croisée plus tôt dans la soirée.
Visite et Karaoké
Étant à Berlin, il fallait au moins qu’on en profite pour visiter un petit poil. Parce que même si la CSD berlinoise est plutôt unique en son genre, ça serait bête de ne découvrir que ça.
De toute façon on avait pas le choix, réveil à 9h30 parce que on devait rendre les clés à 10h. Maintenant qu’on était dehors, on avait plus qu’une chose à faire : visiter. On a commencé par East Side Gallery, c’est la partie peinte du mur de Berlin. Elle fait 1,5km de long et est laissée en libre accès pour les artistes afin qu’iels puissent peindre des fresque. Les messages que l’on peut retrouver sont bien souvent liées à la liberté.
J'ai peut être pas pris les meilleurs en photo et pas forcément sous le bon angle...C’est impressionnant à voir et ça vaut sans aucun doute le coup d’être vu. Après s’être baladé le long du mur toute la matinée, on est tombés tout à fait par hasard sur une espèce de squat qu’il y avait derrière. Enfin quand je dis squat c’est juste pour l’ambiance, sinon il y’avait un bar et tout était très propre. L’ambiance venait des structures majoritairement faites avec de la récup'.
Est-ce que vous êtes pas reposé·e en regardant ces images ?Un endroit que je recommande fort et qui se situe : ICI
J’y ai d’ailleurs bu une des meilleurs limonades qu’il m’ait été donné de boire dans ma vie. Mais après inspection je crois que c’est juste une très bonne marque de limonade allemande donc on en trouve un peu partout… Tant pis ça ne m’enlève pas le plaisir d’y avoir gouté !
Mais notre séjour était bien trop court pour s’arrêter à une seule visite par jour. Prochaine étape : Mauerpark, très fréquenté le dimanche et pour bien des raisons. Première chose : tout les dimanches il y a une gigantesque brocante, tellement grande que on a même pas pu faire le tour avec les gars. Cependant Rinma a trouvé une petite radio portative pour faire son tour de l’argentine je suis presque pas du tout jaloux.
Ensuite il y a pleins d’artistes de rue qui te font un show pas possible. Mention spéciale aux 6 gars qui faisaient du breakdance et qui étaient bouillants, ou encore à ce mec qui faisait de la techno avec un synthé, une loopbox et un didjeridoo. Vraiment je suis déçu parce que en écrivant ces lignes c’est impossible pour moi de vous transmettre 1/10 de l’ambiance qu’il y avait la bas.
Et le clou du spectacle c’est le karaoké de Mauerpark, depuis 2009 Joe Hatchiban ancien coursier ramène une cariole avec des enceintes, des micros et un PC pour faire un gigantesque karaoké dans un amphithéatre de pierre en plein milieu de Mauerpark. Nous quand on est arrivés il y’avait une fille qui a repris entièrement American Boy de Estelle et Kanye West, et elle était super talentueuse en plus d’avoir une présence sur scène.
Franchement je sais pas si je vous l’ai déjà dit mais les villes allemandes c’est vraiment le sang. Il va falloir que je revienne.
Ce fut donc une très bonne façon de quitter Berlin. Et pour parfaire cette journée deux surprises m’attendaient sur le retour :
- Dans le train du retour on a rencontré 2 espagnols super sympas avec qui on a bien papoté pendant 1h
- En ouvrant la porte de l’appart je tombe nez à nez avec … Potichat !
Mais je vous raconterais ça plus tard dans un autre article. Bisous à vous,
Ce sacré techno Lulu.